Key Biodiversity Areas

Pointe des Châteaux (20829)
Guadeloupe (to France), Caribbean

Site overview


KBA status: confirmed
Year of last assessment: 2009
National site name: Pointe des Châteaux
Central coordinates: Latitude: 16.2533, Longitude: -61.1900
System: marine, terrestrial
Elevation (m): 0 to 43
Area of KBA (km2): 12.92078
Protected area coverage (%): 90.75
KBA classification: Global/Regional TBD
Legacy site: Yes

Site details


Site description: Presqu’île de 141,10 ha située au sud-est de la Grande Terre, la Pointe des Châteaux est constituée de terrains calcaires recouverts d’une formation végétale typique des zones littorales sèches. Différents milieux s’y rencontrent : des falaises calcaires, dominant de 43 m deux îlets rocheux, La Roche et L’Eperon et la Pointe Colibri, se localisent à l’extrême est, des falaises situées à l’ouest de l’Anse à Plume culminent à 20 m, six lagunes et plusieurs plages séparant ces ensembles. Parmi les six lagunes existantes, la Grande Saline couvre une surface d’environ 15 hectares. Les autres sont d’une taille beaucoup plus modeste, souvent inférieure à un hectare.
Rationale for qualifying as KBA: This site qualifies as a Key Biodiversity Area of international significance because it meets one or more previously established criteria and thresholds for identifying sites of biodiversity importance (including Important Bird and Biodiversity Areas, Alliance for Zero Extinction sites, and Key Biodiversity Areas)
Additional biodiversity: Les îlets de La Roche (0,25 ha, Alt. = 31m) et de L’Eperon (0,06 ha, Alt. = 20m) accueillent de 1500 à 2000 couples de Sterne fuligineuse Sterna fuscata, de 50 à 60 couples de Sterne bridée S. anaethetus, et de 10 à 20 couples de Noddi brun Anous stolidus. Ce site est le plus important en Guadeloupe pour la nidification des Sternes fuligineuses Sterna fuscata. Les falaises abritent entre 25 et 35 couples de Phaethon à bec rouge Phaethon aethereus, et entre 5 et 10 couples de Phaethon à bec jaune P. lepturus. Les salines, et particulièrement la plus grande d’entre elles, hébergent de 10 à 24 couples de Petite Sterne S. antillarum sur une langue de sable et de la nidification de 3 à 5 couples de Gravelot de Wilson Charadrius wilsonia. Le Gravelot siffleur Charadrius melodus (VU) y a aussi été observé une fois (Levesque & Jaffard, 2002). Le Bécasseau roussâtre Tryngites subruficollis (NT) y est observé de façon occasionnelle. Le Pigeon à couronne blanche Patagioenas leucocephala (NT), passe parfois sur ce site ou y stationne brièvement. Signalons également la présence dans les buissons et formations arbustives de 5 espèces endémiques des Petites Antilles à priori nicheuses : le Colibri falle-vert Eulampis holosericeus, le Colibri huppé Orthorhyncus cristatus, le Moqueur grivotte Allenia (Margarops) fusca, le Sporophile rougegorge Loxigilla noctis et le Saltator gros-bec Saltator albicollis. De plus, le Moqueur corossol Margarops fuscatus et le Colibri madère Eulampis jugularis y sont observés occasionnellement. Non-bird biodiversity: L’intérêt du site réside aussi dans la présence de reptiles terrestres à répartition restreinte, citons notamment le Sphérodactyle bizarre Sphaerodactylus fantasticus.

Habitats


Summary of habitats in KBA: Végétation xérophile typique des zones littorales sèches qui recèle plusieurs espèces sensibles et patrimoniales dont certaines sont protégées : Bois vert Rochefortia spinosa, Gaïac Guaiacum officinale, souvent dans des formations arbustives à Mapou gris Pisonia subcordata, Bois enivrant Piscidia carthagenensis, Pourpier bord de mer Sesuvium portulacastrum ; forêt de Palétuviers blancs Laguncularia racemosa en bordure des salines, Bois royal Malpighia linearis, Raisinier bord de mer Coccoloba uvifera et Canique grise Caesalpinia bonduc en bordure de plages ; Bois flambeau Erithalis fruticosa sur les falaises.
Land use: tourism/recreation
IUCN HabitatCoverage %Habitat detail
Forest5
Marine Coastal/Supratidal95

Threats


Summary of threats to biodiversity at KBA: La Pointe des Châteaux est le site le plus visité de Guadeloupe (500 000 visiteurs / an). Le dérangement et le piétinement diminuent fortement le succès reproducteur des espèces nichant sur les salines. La divagation des chats et chiens errants pose également des problèmes aux espèces nidicoles (S. antillarum particulièrement), ainsi que la forte concentration de la Petite Mangouste indienne Herpestes auropunctatus, prédateur des jeunes et des adultes. Des collectes d’œufs et de poussins sont parfois encore constatées sur les îlets, provoquant un dérangement de l’ensemble de la colonie et la disparition de nichées. Enfin, la présence du Rat noir Rattus rattus est soupçonnée sur les îlets et dans les falaises et pourrait avoir un impact significatif sur les succès reproducteurs des espèces y nichant.

Additional information


References: BREUIL M., 2002. Histoire naturelle des Amphibiens et Reptiles terrestres de l’archipel Guadeloupéen, Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Patrimoines Naturels, 54 : 339 p. DIREN, 2001. Atlas du patrimoine guadeloupéen : espaces naturels et paysages. LEBLOND G. 2003c. Les oiseaux marins nicheurs de Guadeloupe, de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy. Rapport BIOS/DIREN, 45 p. LEVESQUE A., CHEVRY L. 2006, Suivi des limicoles à la Pointe des Châteaux (août à octobre 2006) Rapport AMAZONA n° 10 – 6 p. LEVESQUE A., JAFFARD M.-E., 2002. Fifteen new bird species in Guadeloupe (F.W.I.). El Pitirre, 15(1) : 5-6. LUREL F., 1999. Végétation de la presqu’île de la Pointe des Châteaux de Guadeloupe. Etude préalable à l’Opération Grand Site, 45 p. RAFFAELE H., WILEY J., GARRIDO O., KEITH A., RAFFAELE J., 1998. Birds of the West Indies. UK, 511 p.